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Le vieux jardin » |
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de Heinrich Sutermeister, compositeur suisse, qui a subi lors dun séjour à Paris, les influences de Debussy, Honegger, Milhaud | |
sur un Poème de René Morax. | |
Le lac
entoure et berce ton silence, Petit jardin qui me semblait immense Quand je jouais sous ton grand marronnier. Dans tes vieux buis, le long des groseilliers, Je vois danser tous mes bonheurs d'enfance. La vigne vierge et les rameaux Du lierre ont couronné de festons funéraires Tes murs croulants, et tes rares gazons Ne gardent plus la trace des saisons. La mauvaise herbe envahit les allées, Le doux encens des roses effeuillées Ne monte plus vers la vieille maison. C'était jadis, peut-être était ce hier, Mais tant d'étés ont passé, tant d'hivers, Que je n'en sais ni les jours ni le nombre, Et l'arbre centenaire étend toujours son ombre Sur le jardin désert, sur le jardin désert |