Giacomo ROSSINI (1792-1868) |
|
Le père de Rossini était corniste, sa mère cantatrice de théâtre, dans une ambiance nomade et musicale. Très doué, il est chantre, puis étudie la composition avec l'abbé Mattei au Lycée musical de Bologne (1807). Après son premier opéra : La Cambiale di matrimonio (donnée en 1810 à Venise), il compose sans arrêt et très vite des opéras sérieux et bouffes, marchant de succès en succès vers une gloire précoce et internationale. Le Barbier de Séville (1816), quintessence de l'art rossinien, sera le premier opéra italien donné en Amérique (New York, 1819 ; intégrale, 1825). | |
Il écrira un de ses derniers ouvrages (Guillaume Tell) à Paris où Rossini est venu en 1824, d'abord comme directeur du Théâtre-Italien, puis comme compositeur du Roi et inspecteur général du chant. Au faîte de sa carrière, il cesse de composer et n'écrira plus guère d'important qu'un Stabat Mater. | |
Rossini, par ses productions, assure le passage de l'opéra classique au drame et à l'opéra-comique romantiques. Mais, surtout, ses uvres s'animent d'une fantaisie, d'une gaieté, d'une vie et d'un charme irrésistibles, par des moyens musicaux simples et efficaces. Ce métier rudimentaire qu'on a parfois cru bon de lui reprocher, il le tourne en spontanéité au profit de l'invention des situations et de l'imagination mélodique et orchestrale. | |